1. |
Jim
03:51
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Jim se fait encore chiquer sa viande par les créateurs de ses os
Sur son nuage de menthe, la merde qui coule à bonne haleine
Jim porte la fourrure d’un ours chassé, dû à l'héritage de son nom
Mais quand les feux verts somment, la loupe ricane de haut
L’air d’un joueur qui va jouer une carte de trop
L’innocence égorgée comme un veau
Et un Xanax
Jim nourrit l’ignorance de son sort avec l’aide de sa clique.
Sur leur nuage de menthe, la merde qui coule à bonne haleine
Jim blasphème tous les opprimés qui sont sur la même lancée
Mais une fois lancé, le boomerang revient toujours hanter
L’air d’un joueur qui va jouer une carte de trop
L’innocence égorgée comme un veau
Et un Xanax
Jim se moque encore des termites qui valsent dans ses jambes
Quand un voilier rampe, les cratères s’ouvrent tous béants
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2. |
Statue de glaise
04:53
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Ça résonne, ça résonne dans sa tête, les voix qui martèlent sa chaire
Comme une statue de glaise qui veut faire partie de la fête, qui veut faire partie de la fête
Et quand, quand les couleurs mastiquent son cœur
La teinture fond du décor et ses cratères se creusent encore.
Le moule, le moule est trop petit, il paille ses idées, ses envies
Comme une chorale d’aujourd’hui et leurs chants jadis
Et quand, quand les couleurs mastiquent son cœur
La teinture fond du décor et ses cratères se creusent encore
Alors quand, quand les couleurs mastiquent son cœur
La teinture fond du décor et ses cratères se creusent encore
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3. |
Chien fou
03:30
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Mon ami, je t’aime, mais je ne suis plus de taille pour toi
Tu es devenu un chien fou qui pisse sur son sommeil
Et mes temps changent et mes tendances penchent vers un meilleur réveil
Et tes temps flanchent et tes tendances dansent sur les dommages à long terme
Mon ami, tu grilles où certains morts ont trouvé leur fin
Enseveli par la chaleur de ta propre frénésie
Et les temps changent et mes tendances penchent toujours sur un meilleur réveil
Et tes temps flanchent et tes tendances brisent toutes tes futures lumières
Et les temps changent, les temps se penchent
Et je vois que toi tu ne vois plus rien
Et les temps changent, les temps se penchent
Et je ne peux que te regarder de loin
Mon ami, je t’aime, mais je ne suis plus de taille pour toi
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4. |
Mélodie populaire #2
01:13
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5. |
Confettis du mirage
05:12
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Son portefeuille souffre d’anorexie
Il a épuisé toutes ses ressources et son désennui
Pour celles qui ne veulent qu’une flammèche dans leur nuit
Les matins vides confirment sa manie de chercher là où rien n’a tendance à fleurir
Il tente d’essouffler l’évidence du répit
À travers sa démence, il nous a surpris
Et celle qui est devenue Joëlle
Lui a donné des ailes
Et celle qui est devenue Joëlle
Lui a montré le ciel
Son cœur était défunt d’une tricherie
Elle s’est tournée le dos dans le noir, le déni
Où se cachent ceux et celles qui n’assument que la beauté de leur vie
Et l'impasse fripe le cœur de ses menteries
Comme son reflet dans les miroirs d’autrui
Elle tente d’éviter les flèches du répit
Dans son angle mort, il l’a surpris
Et celle qui est devenue Joëlle
C’est attaché à ses ailes
Et celle qui est devenue Joëlle
a découvert le ciel
Ensemble, ils ont contemplé les confettis du mirage
Ils ont vu loin, trop loin, et puis plus rien.
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6. |
Le réveil
05:45
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Ce ne fut qu’un bref moment de paix avant qu’il réanime son don pour perdre la tête
Et l’effet n’a su qu’amplifier les spectres du moustique dans son être
Celle, celle qui fut Joëlle s'est jointe parmi ses restants de la veille.
Seul, rien n'a su l’arrêter sauf le mur qu'il a tant de fois déjoué
Une fois réveillé, il s’est étudié, il n’a gouté qu’à son dédain d’avancer
Et la rancune de ses amitiés n’a su qu’applaudir son envie de se démonter..
Le réveil, le réveil….
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7. |
Mélodie populaire #3
01:20
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8. |
La nuit passée
04:07
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La nuit passée, j’ai bien ri en rêvant de toi
Au volant d’un Jeep kaki ressuscité tout droit des dépotoirs du Vietnam
J’étais paralysé dans le noir quand tu as surgi comme G.I. Joe
Plagiant la posture d’Arnold dans le film Commando
Mais l’amnésie est égocentrique
Elle jette par la fenêtre toutes choses sans fric
Comme une amitié rococo à la recherche d’une raison
La nuit passée, nous avons esquivé les radars de la psychiatrie
Et nous avons épousseté les catacombes de nos délires
L’allure des couleurs a fait vibrer en moi un rythme enfoui
Jusqu’à ce qu’une envie de pisser vienne me voler mon utopie
Mais l’amnésie est égocentrique
Elle jette par la fenêtre les choses sans fric
Comme une amitié rococo à la recherche d’une raison
Aujourd’hui, mon rythme bas sous le sort de l'accalmie
Et le blase continue d’assombrir mes désirs inassouvi
Le peu de plaisir que je m'offre, je le dors la nuit
Comme la nuit passée quand j'ai bien rit en rêvant de toi
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9. |
La pente glissante
03:41
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Quand la pluie frappe comme des balles
Et que le monde te traite comme une fourmi sur leur passage
Sans foi, même la douceur d’un câlin fait vibrer tes nerfs comme une vieille sécheuse.
Quand la morphine perd ses poils comme un chat errant
Et que tu tournes sur place, le souffle ruiné de jouissances
Tout s’éteint, même sur l’étincelle d’un amour certain
Maintenant que la haine désamorce ton âme
Ton entourage te berce avec des idées de bonheur
Mais tu constates qu’ils le font juste pour rassurer les leurs
Au moment où tu marines dans un froid glacial
Le coup de grâce te heurte avec ses trente-mille cylindres
Et rien n’est plus qu’un autre sac sur le bord de la route
Quand la pluie frappe comme des balles, c’est la pente glissante pour toi.
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10. |
Squelette
04:53
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Il était gris, il était gris
Aucune logique ne s’en est suivie
Il était gris, il était gris
Le mélodrame s’est désuni
Comme une loterie pour des milles
Le futur est invisible
Comme une loterie pour des milles
J’ai visé de loin et c’est tombé hors cible
Mais où sont-elles les pyramides ?
Le squelette de tous bons récits
Chacun de mes pas, j’en connais la fin
À cheval, l’un devant l’autre
Quand l’inévitable croise mon chemin
Je suis un bien mauvais hôte
Et mes pieds nus sont attendris
Le matin quand ils raclent le terrain
J’ignore encore toutes les fourmis
Que j’ai tué sur le chemin
Mais où sont-elles mes pyramides ?
Le squelette de tous bons récits
Un jour, un psychologue, une psychanalyse
Le lendemain, ça vend des piscines
Si le vent peut être un acolyte
Sous sa douce flanelle, le fond de l’abysse
Que tu sois roi ou bien pathétique
Rien ne se défile comme un récit
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Robbie Ivon Montreal, Québec
Auteur-compositeur-interprète franco-québécois qui baigne dans les dérivés du folk.
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